
RÉGULER LES MEUBLÉS DE TOURISME
Le 11 février, la délibération sur la réglementation des meublés de tourisme, voulue par la ville, a été adoptée lors du conseil du territoire de Paris Est Marne et Bois. Rencontre avec Anne Klopp, 1ère adjointe à l’Action sociale, l’Administration générale, l’Habitat et à l’Hygiène.
Pourquoi la ville a souhaité une délibération sur les meublés de tourisme ?
On constate ces dernières années à Fontenay, comme c’est le cas également à l’échelle nationale, une multiplication des meublés de tourisme pour de la location de courte durée, notamment via les plates-formes type Airbnb. En 2023, localement on en a recensé 215, avec en moyenne une durée de 4 jours et un tarif à la nuitée d’environ 88€. Ce phénomène, en partie dû au fait que Fontenay soit facilement accessible de Paris, a pour conséquence de retirer du parc privé des locations de longue durée. Cette délibération tente d’éviter le basculement de l’offre locative en meublé de tourisme et permet de protéger certains immeubles des problématiques d’occupation qui peuvent survenir quand n’y a plus de locataires en titre.
En quoi consiste cette délibération ?
Cette délibération concerne les propriétaires de maisons secondaires qui souhaitent louer leurs biens plus de 120 jours dans l’année. Si ces derniers souhaitent continuer à louer dans ces conditions, ils devront mettre en place un changement d’usage de leurs biens qui passera d’un local d’habitation en activité commerciale. Un principe de compensation sera appliqué : le propriétaire devra alors mettre un autre bien de composition similaire en location pour du logement permanent. Une fois ces démarches effectuées, il pourra enregistrer son bien sur une plateforme dédiée intitulée Déclaloc, qui sera effective dès le 1er mai. L’objectif n’est pas d’empêcher les propriétaires de louer de manière occasionnelle mais de les inciter à louer leur logement de façon pérenne.
Quels sont les autres leviers pour faire face à la crise du logement ?
Fontenay reste en zone tendue, c’est-à-dire qu’il y a plus de demandeurs que d’offres de logements. La collectivité, rattachée au territoire Paris Est Marne et Bois a dans son regroupement 13 villes, dont 10 ne respectant pas la loi Solidarité Renouvellement Urbain (SRU) qui impose aux communes urbanisées 20 à 25 % de logements publics. La ville en compte quant à elle, environ 32,69 %. Afin de mieux partager l’offre de logements sur le territoire, nous exigeons que loi SRU soit respectée. De plus, l’encadrement des loyers permettrait de limiter les prix excessifs qui sont aussi un frein pour se loger.
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