Maison du Citoyen et de la Vie Associative

MAISON DU CITOYEN

La maison du Citoyen et de la Vie Associative se fixe pour objectif d’accompagner le projet de chaque citoyen ou groupe de citoyen pour leur enrichissement personnel et celui de tous les Fontenaysiens.
De la musique, à la création artistique, en passant par les débats, les expositions, les cafés littéraires ou poésie, elle permet nombre d’échanges entre ceux qui ne se seraient peut-être jamais rencontrés.

La Maison du citoyen et de la vie associative

La Maison du Citoyen et de la Vie Associative de Fontenay-sous-Bois est un équipement municipal destiné à soutenir et dynamiser la vie associative locale. Située en cœur de ville, elle offre un espace polyvalent permettant aux associations de se réunir, d’organiser des événements et de développer leurs activités. Ce lieu favorise les échanges et la coopération entre les acteurs associatifs, contribuant ainsi à renforcer le tissu social de la commune. La Maison du Citoyen et de la Vie Associative joue un rôle clé dans la promotion de la citoyenneté et de l'engagement collectif à Fontenay-sous-Bois.

Informations pratiques :

Maison du Citoyen et de la Vie Associative
16 rue du Révérend Père Lucien Aubry
mdcva@fontenay-sous-bois.fr
01 49 74 76 90

Horaires d'ouverture :

  • Du lundi au vendredi : 8h45 - 22h30
  • Samedi : 9h15 - 16h30
  • Pendant les vacances scolaires : du lundi au vendredi 9h00 - 18h00
  • Fermeture annuelle : en été et pendant les vacances de Noël

Mission du Service de la Vie Citoyenne

Le Service Vie Citoyenne soutient et accompagne les associations locales en leur offrant l'accès à des salles et à du matériel. Son objectif principal est de dynamiser et d'aider au développement des initiatives associatives.

Principales actions :
  • Accompagner les associations dans leurs projets, tant collectifs qu'individuels, en leur proposant des créneaux pour des rencontres, des salles et du matériel adaptés.
  • Assurer le suivi des demandes de réservation de salles.

Les salles

Les associations peuvent également solliciter la réservation de salles de quartier pour leurs événements ou activités régulières.

  • Salle Parmentier : 19 rue Parmentier
  • Salle Irène Legal : 4 rue Ferdinand Léger
  • Salle Gaveau : 79 rue Pasteur

Horaires des salles :

  • Du lundi au vendredi : 9h - 22h
  • Week-end : 9h - 20h

Située dans le quartier des Alouettes, la salle Rosa Parks est un équipement accessible aux associations pour organiser des événements et des activités.

  • Salle Rosa Park : 37 rue Louis Auroux

La Maison du Citoyen et de la Vie Associative met à disposition des associations 30 salles polyvalentes, pouvant accueillir de 2 à 120 personnes, et équipées de tables et de chaises. En complément, trois salles de quartier sont également accessibles.
Les réservations se font exclusivement via le site de la ville. Les associations doivent créer un compte associatif pour effectuer leur demande, soit pour une réservation ponctuelle, soit pour un créneau récurrent sur une saison.

Une fois la réservation validée, une convention sera signée avec la ville pour formaliser le prêt des espaces.

Effectuer une réservation

L'historique

Cette maison a sa principale entrée dans le carrefour de la Planche. La rue de la Planche avait au XVIIIème siècle pour nom le ruelle des Passants. En 1949, elle va former une partie de la rue du Révérend-Père-Lucien-Aubry.

Aux Origines

Le premier témoignage écrit sur cette propriété date de 1810. Alexis Houzeau relate dans son livre Les heures sauvées, ou remarques chronologiques que : "Le 7 mars 1700, qui était le deuxième dimanche de carême, on fit une procession solennelle dans le jardin de M. brousquet". Cette maison a sa principale entrée dans le carrefour de la Planche. La rue de la Planche avait au XVIIIème siècle pour nom le ruelle des Passants. En 1949, elle va former une partie de la rue du Révérend-Père-Lucien-Aubry. La propriété de l’époque apparaît sur les cartes comme d’une superficie équivalente à celle du séminaire des franciscains, dans les années 1930, avec des bâtiments importants et des jardins bien dessinés.

Une propriété pillée

Joseph Wuy, Propriétaire de la Maison depuis 1797, meurt en 1815, date de la défaite de l’empereur Napoléon à Waterloo. Les alliés - Anglais, Prussiens, Russe et Autrichiens - entrent dans Paris. L’occupation de Fontenay entraîne un pillage en règle de la propriété. Celle-ci sera vendue peu après, le 19 avril 1817, à Etienne-Clément Herbel. Ce dernier l’agrandit d’un petit jardin, le 17 février 1828. il meurt en 1855.

La construction du château

Louis Chanudet, entrepreneur de travaux publics, achète la propriété le 28 juillet 1855. Il étend le domaine aux champs limitrophes des paysans fontenaysiens. A sa mort, le domaine passe aux mains de sa fille mariée à François-Émile Cacheux, ingénieur civil. Alexandre Bessy, important fabricant d’Auteuil, s’en rend acquéreur le 22 juillet 1872. La propriété, entourée à droite par la rue Grand Bout (de Neuilly), et à gauche par la rue du Fort de Nogent, est alors d’une superficie de 27 258 mètres carrés. On peut encore remarquer les initiales d’Alexandre Bessy, AB, sur la façade du bâtiment, coté jardin.

L’Institution Belle-Vue

Le 5 septembre 1893 la Société Civile Immobilière Saint-Anne achète le domaine. L’institution Belle-Vue, dirigée par des religieuses s’y établit. Un certain nombre de jeunes Fontenaysiennes vont y suivre des cours. Une publicité de l’époque vante l’agrément de ce "Grand pensionnat pour jeunes filles" en soulignant qu’il offre un "parc de 30 000 m2" et n’est qu’à "15 Minutes de Paris" En 1900, le pensionnat compte 55 élèves. Elles sont encadrées par une institutrice et 5 adjointes. Il y a en outre 5 domestiques, un cocher et des jardiniers.
Une école pour les enfants pauvres.

Une école pour les enfants pauvres

En 1904, une école pour "enfants pauvres" est installée par les religieuses dans les dépendances de la propriété. Elle prend pour nom École des Saints-Anges. Le 8 avril 1911 Henri Etienne Ruel, ex-directeur du Bazar de l’Hôtel de Ville, achète cette partie du domaine soit 2 070 m2, et la transforme en école libre de la paroisse. Des problèmes financiers contraignent le Société Sainte-Anne à céder le propriété conjointement à Marcel Edouart Boutard et à Marie-Clémentine Méhgard. L’institution de jeunes filles poursuit néanmoins son existence. Lors de la Première Guerre Mondiale, en 1914, une partie du pensionnat est transformé en hôpital auxiliaire. Des infirmières bénévoles de la Croix Rouge de Fontenay y soignent des malades du 12ème Régiment d’Artillerie de Vincennes, et des blessés rapatriés du front.

L’accueil des Chiliens

Chili, septembre 1973, le gouvernement est renversé par une junte militaire dirigée par le général Pinochet. Devant ces événements tragiques, les prêtres de la Mission de France décident d’accueillir les réfugiés chiliens fuyant par milliers la sanglante répression dans leur pays. Cette activité n’est visiblement pas partagée par tout le monde. Dans la nuit du 3 au 4 juin 1977, un attentat est perpétré par un groupe d’extrême-droite, le "Groupe Herman Goering", nom du bras droit de Hitler. Avec l’incendie partiel du rez-de-chaussée, les dégâts sont importants.

La Maison du Citoyen et de la Vie Associative

En janvier 1997, la Municipalité de Fontenay-sous-Bois décide de racheter la propriété de la rue du Révérend-Père-Aubry à la Mission de France. Véritable témoin-mémoire de l’histoire Fontenaysienne, l’ancien château est alors transformé en Maison du Citoyen et de la Vie Associative. Depuis le 13 juin 1998 des centaines de fontenaysiens viennent participer, créer des activités, prendre la parole ou organiser des débats et des concerts.

Le 13 juin 1998, en quelques mots, Louis Bayeurte, le Maire de Fontenay-sous-Bois de l’époque, explique à travers son discours inaugural, les missions qui seront celles de la Maison du Citoyen et de la Vie Associative.

Mesdames, Messieurs, Chers amis,

Avant toute chose, et en vous souhaitant à toutes et à tous la bienvenue, permettez-moi de saluer Michel Germa, Président du Conseil Général, en le remerciant d’avoir bien voulu nous honorer de sa présence.

Je me souviens qu’il y a un an, j’avais mission d’inscrire les premiers mots qui devaient ouvrir le livre d’or de cette Maison. Alors que j’essayais d’exprimer ce que celle-ci représentait pour nous, une pensée de Vauvenargues m’était venue à l’esprit "Les grandes pensées viennent du cœur", je décidais de la noter.

Et c’est par ces mots que je voudrais encore une fois commencer aujourd’hui.

Parce que cette Maison est sans nul doute une idée qui prend sa source dans l’amour que nous éprouvons pour notre ville, un amour vigilant pour la préserver dans ce que son identité a d’unique, dans ce que sa personnalité a d’original, un amour ambitieux pour la vouloir "citoyenne, généreuse, harmonieuse", à la mesure des idéaux fraternels et solidaires qui fondent notre République et qui nourissent notre démocratie.

Et parce que je suis, avec l’expérience de plusieurs mois de fonctionnement et les pistes de réflexion nouvelle que cela nous ouvre, encore plus convaincu que cette Maison, à travers la mission bien spécifique que nous lui assignons et qui ne connaît encore pas sa pareille en France, constitue en quelque sorte un jalon prémonitoire, un pont avancé de ce qui sera une des pensées maîtresses du 21ème siècle. De cela, je vais m’expliquer.

Un siècle dont nous pouvons dès aujourd’hui pressentir qu’il fera surgir comme jamais le rôle et la place de l’homme, en tant qu’individu, comme étant le nœud, le cœur et le moteur des problématiques de la société future, pour façonner la communauté que nous appelons de nos vœux.
Tout au long de ce siècle, à travers les luttes émancipatrices et pour la liberté, comme le furent la Résistance et la Libération, ou bien à travers les grands mouvements revendicatifs et sociaux, qu’il aura connus, comme 1936 ou 1968, l’attention fut plus focalisée sur les masses en mouvement, les foules à l’œuvre, en train de faire l’histoire.

C’était juste, et ce sera toujours juste.

Ces décennies ont été en grande part dédiées à l’espoir de transformer la société dans le sens du progrès, du mieux-être, d’une plus grande justice pour tous. Un "tous" qui, dans un certain sens, diluait en quelque sorte la notion du "chacun", car il était d’abord appréhendé comme un grand collectif où s’exprimait, où s’exprime encore, l’aspiration légitime à vivre et à faire vivre la communauté fraternelle et solidaire dont je parlais à l’instant.

Finalement, le bonheur de l’homme s’entendait plus jusqu’à présent comme le bonheur des hommes. Ce distingo que je veux faire entre le singulier et le pluriel a toute son importance.

Car l’un des défis majeurs du siècle à venir, j’en suis convaincu, sera vraiment celui de l’équilibre à conquérir entre l’épanouissement de l’irremplaçable singulier qu’est chaque individu pris à part et la foisonnante maturité du pluriel qu’est une société, ou si l’on veut, une communauté, sur une échelle plus petite.

C’est bien pourquoi le nom que nous avons choisi pour cette Maison est bien celui du singulier. Maison DU citoyen et de la vie associative, et non pas des citoyens, ou de la citoyenneté, au sens des hommes et des femmes confondus et anonymes.

Considérant qu’il s’agit aujourd’hui non seulement d’affûter les instruments du débat démocratique dans la cité, de parfaire les outils et les vecteurs du dialogue, ce que nous faisons d’ores et déjà de multiples façons à Fontenay, et particulièrement avec les Conseils de Quartier.

Considérant qu’il s’agit aussi de faire à présent émerger toutes les potentialités de l’individu en offrant un champ ouvert à l’inventivité personnelle de chacun, à l’expression de sa personnalité, à la palette des talents, des savoirs, des centres d’intérêt, au partage volontaire des compétences, des connaissances et des savoir-faire.

Cette idée que nous avons de promouvoir le "chacun" dans toute la multiplicité et la richesse de ce qu’il est, non pas en opposition au "tous", et en ne versant nullement dans l’individualisme, mais en dialogue fertile avec la communauté.

Cette idée, si elle est novatrice et projette ses grappins dans le siècle futur, n’est pas neuve pour autant. Elle vient au contraire du meilleur et du plus profond de la grande tradition humaniste française.

C’est Montaigne, déjà Montaigne, qui de son 16ème siècle fut à bien des égards un grand précurseur de la pensée, et qui remarquait dans ses fameux "Essais" : "Nous sommes chacun plus riche que nous ne pensons", ou bien encore, je le cite à nouveau : "Chaque homme porte la forme entière de l’humaine condition".

Voilà quel est le sens profond, premier, la dynamique de vie, à l’œuvre dans cette Maison, où chacune et chacun des habitants de la cité peut, à titre individuel et personnel, venir exprimer sa richesse particulière, sur un mode et dans les formes qui lui sont propres.

La même démarche vaut pour la vie associative dont la créativité se trouve parfois bridée, faute d’un support plus informel que le cadre institutionnel et qui, pour déployer toutes les ressources de sa diversité d’expression, d’activités, de propositions, a besoin de la fluidité de fonctionnement et d’utilisation d’un lieu tel que celui-ci.

C’est ce qu’aucune structure traditionnelle, aussi bien pensée soit-elle, aussi souple, ouverte et démocratique soit-elle, ne pourrait permettre. Il ne s’agit pas ici de créer une opposition artificielle et stérile entre le cadre institutionnel des équipements traditionnels, lesquels ont largement démontré leur efficacité comme leur "rendement" démocratique, et ces nouveaux supports multi-dimensionnels d’une intervention citoyenne que nous voulons luxuriante, affranchie des canaux ordinaires.

Bien au contraire, les uns et les autres jouent pleinement leur rôle, leurs partitions particulières, chacun dans son registre et sa compétence, en bonne complémentarité bien comprise et donc finalement, au meilleur bénéfice ET du citoyen à titre individuel, ET des formes de vie associative qu’il décide de se donner, ET de l’ensemble de la communauté formée des habitants de la cité.

Par conséquent, c’est la conjugaison de l’ensemble des modes d’intervention démocratique, de participation civique, d’implication responsable et d’engagement individuel, c’est à dire l’ensemble des outils de l’épanouissement du citoyen particulier et de la collectivité que nous sommes capables d’inventer et de façonner ensemble. C’est cette conjugaison, dont le citoyen est à la fois le cœur et la finalité, qui donne sa chair, son âme et sa réalité à cette ambition que nous avons de fonder une nouvelle citoyenneté.

Une citoyenneté que nous mettons d’ores et déjà en actes à travers bien sûr différentes initiatives comme les conseils de quartiers, toutes les étapes d’information et de concertation avec les habitants, des actions de sensibilisation en direction des familles et des jeunes en particulier avec le projet "Bienvenue Citoyen", l’ensemble de ses initiatives, débats, rencontres édition.

J’aimerais reprendre à mon compte cette idée forte de Jean-Jacques Rousseau, qu’il exposait dans le Contrat Social : "Les maisons font la ville, mais les citoyens font la cité" car en vérité tel est notre credo, ici, à Fontenay-sous-Bois.

Je dis credo, J’aurais pu dire politique, J’aurais pu dire notre conception de la politique.

Cette conception de la politique qu’ici nous défendons avec passion, avec conviction, et qui s’apparente à celle de l’écrivain-historien Marc Bloch, lequel affirmait au début du siècle : "Notre peuple mérite qu’on se fie à lui et qu’on le mette dans la confidence".

Et c’est dans cet esprit, solidement ancré dans ce que notre histoire a de meilleur, hardiment tourné vers l’avenir, que nous affirmons notre volonté d’inscrire dès aujourd’hui dans la réalité des Fontenaysiens, et de faire vivre et prospérer demain à l’aune des défis du 21ème siècle, l’héritage de la grande pensée humaniste, celui des Encyclopédistes et des philosophes des Lumières.

À l’image de Jean-Jacques Rousseau, encore lui, qui exposait dans le Contrat Social l’idée fondamentale que nous essayons à notre tour, quelques siècles plus tard, de mettre en œuvre avec vous. Nous reprenon à notre compte ce qu’il disait : "C’est ce qu’il y a de commun dans les intérêts particuliers qui forme le lien social ; et s’il n’y avait pas quelque point dans lequel tous les intérêts s’accordent, nulle société ne saurait exister".

Avouez : quelle leçon de tolérance.

On ne peut mieux dire que le ciment le plus authentique d’une communauté, d’une société, passe par la reconnaissance de sa diversité comme sa plus grande richesse et sa plus grande force, et par conséquent par l’épanouissement, la libre floraison de cette diversité dans chacune et chacun de ceux qui la composent.

Voici, Mesdames, Messieurs, chers amis, tout ce que représente à nos yeux cette Maison du Citoyen et de la Vie Associative. Ce bâtiment est l’un des joyaux du patrimoine fontenaysien, il fut la demeure de la Mission de France, celui aussi des pères franciscains auparavant. Cette maison ne fait que perpétuer sa vocation en devenant désormais la demeure des Fontenaysiens, celle de tous et de chacun.

Nous avons voulu prendre le recul d’une année de fonctionnement de façon à pouvoir l’inaugurer avec les usagers eux-mêmes, en bonne conformité à la vocation que nous lui avons assignée. Tout au long de ces mois, où les Fontenaysiens et les associations locales ont pris possession d’elle, elle a prouvé sa pertinence, mais aussi sa vitalité et toutes les potentialités, y compris encore insoupçonnées, dont elle est porteuse.

D’ores et déjà ; de grandes choses se font dans de multiples directions. Elles se font naturellement, et comme nous le souhaitions, de façon volontaire et spontanée, à l’initiative et à la demande des usagers, et bien évidemment sous l’impulsion de l’équipe en place.

C’est ainsi que l’on peut aussi bien y trouver une exposition sur la rafle du Vel’ d’Hiv’ qu’une assemblée générale de la Croix-Rouge, une répétition d’opérette qu’un compte rendu d’expédition en Argentine et Bolivie, une réunion de locataires, des consommateurs d’UFC Que Choisir, de parents d’élèves, ou une séance de loto, une journée d’étude de la DDASS et une exposition de peinture. Ou bien encore les permanences de la CAF, et celles du Crédit Social des Fonctionnaires qui tiendra une demi-journée par semaine une permanence dès septembre prochain, la présence de l’association Ras l’Front ou une permanence assidue de ce que l’on appelle communément : les sans-papiers.

C’est dire que l’éventail des initiatives et des activités qui s’y déroulent est déjà relativement large.

Alors, bien sûr, pour ce qui est d’une Maison comme celle-ci, Maison du Citoyen et de la Vie Associative, et qui en est à ses débuts, personne ne sera étonné que ce soit les aspirations dites culturelles de nos concitoyens qui se distinguent le plus à l’heure actuelle. Encore que... Qu’est-ce qui est "culturel", et qu’est-ce qui ne l’est pas ? On peut s’interroger.

Ceci étant, les prémices de ce que nous voyons se dessiner ici, par exemple les nombreux services, d’ordre social, professionnel, technique, d’information ou de soutien, qui se mettent en place en direction des citoyens, et que cette Maison accueillera ou même accueille déjà, tout cela, cet aspect économique et social qui donc s’exprime déjà et qui doit encore se développer, augure très positivement de l’extrême diversité des centres d’intérêts qui fleuriront ici.

En bref, cette Maison ne sera pas un Centre Culturel bis, mais ce que nous concevons comme un Centre de vie et d’inventivité. Un Centre de ressources et d’animation pour un développement multidimensionnel de la vie citoyenne, civique et sociale : à la fois foyer, creuset et tremplin, ouvert aux quatre vents des besoins des citoyens, dans leur diversité.

Ceci sans a priori, sans contrainte politique d’aucune sorte.

Quelques règles, certainement, car le fonctionnement de la démocratie a besoin d’un minimum de celles-ci, ne serait-ce que pour la liberté de tous.

Et ce n’est bien sûr pas à nous de définir ces besoins. Car ce que nous voulons, c’est bien, je ie répète, inventer, créer, défricher des voies nouvelles, avec vous, avec vous tous.

Cette année d’ouverture fut donc une année riche en activités et en enseignements pour le devenir de cette Maison. Il faut saluer l’enthousiasme des usagers eux-mêmes, qu’ils animent des ateliers de danse, de poterie, le café-philo ou des permanences sociales et tant d’autres activités qu’il serait trop long d’énumérer ici. Saluer aussi l’engagement des artistes, amateurs et professionnels qui y exposent leurs œuvres, l’implication active des associations.

Mais je tiens aussi à remercier et à féliciter le Directeur de cette Maison, monsieur Jacques Dignac, et ses collaborateurs, pour ces débuts prometteurs, dont je suis sûr qu’ils apporteront de nouveaux développements, de nouveaux succès.

Nous voici donc venus au moment de la fête. Elle sera à l’image de celles et ceux qui l’ont préparée pour vous : multiple et passionnante, bien souvent surprenante. Elle sera de toutes les couleurs, de toutes les musiques et de toutes les danses, de tous les espoirs qui chantent en nous d’une vie meilleure, plus belle, plus juste et plus humaine, de toutes les aspirations qui nous habitent d’un monde plus fraternel, plus solidaire.

Nous y travaillons avec vous.

Je déclare donc solennellement inaugurée la Maison du Citoyen et de la Vie Associative... Votre Maison.

Merci, et très bonnes fêtes à tous.Mesdames, Messieurs, Chers amis,

Avant toute chose, et en vous souhaitant à toutes et à tous la bienvenue, permettez-moi de saluer Michel Germa, Président du Conseil Général, en le remerciant d’avoir bien voulu nous honorer de sa présence.

Je me souviens qu’il y a un an, j’avais mission d’inscrire les premiers mots qui devaient ouvrir le livre d’or de cette Maison. Alors que j’essayais d’exprimer ce que celle-ci représentait pour nous, une pensée de Vauvenargues m’était venue à l’esprit "Les grandes pensées viennent du cœur", je décidais de la noter.

Et c’est par ces mots que je voudrais encore une fois commencer aujourd’hui.

Parce que cette Maison est sans nul doute une idée qui prend sa source dans l’amour que nous éprouvons pour notre ville, un amour vigilant pour la préserver dans ce que son identité a d’unique, dans ce que sa personnalité a d’original, un amour ambitieux pour la vouloir "citoyenne, généreuse, harmonieuse", à la mesure des idéaux fraternels et solidaires qui fondent notre République et qui nourissent notre démocratie.

Et parce que je suis, avec l’expérience de plusieurs mois de fonctionnement et les pistes de réflexion nouvelle que cela nous ouvre, encore plus convaincu que cette Maison, à travers la mission bien spécifique que nous lui assignons et qui ne connaît encore pas sa pareille en France, constitue en quelque sorte un jalon prémonitoire, un pont avancé de ce qui sera une des pensées maîtresses du 21ème siècle. De cela, je vais m’expliquer.

Un siècle dont nous pouvons dès aujourd’hui pressentir qu’il fera surgir comme jamais le rôle et la place de l’homme, en tant qu’individu, comme étant le nœud, le cœur et le moteur des problématiques de la société future, pour façonner la communauté que nous appelons de nos vœux.
Tout au long de ce siècle, à travers les luttes émancipatrices et pour la liberté, comme le furent la Résistance et la Libération, ou bien à travers les grands mouvements revendicatifs et sociaux, qu’il aura connus, comme 1936 ou 1968, l’attention fut plus focalisée sur les masses en mouvement, les foules à l’œuvre, en train de faire l’histoire.

C’était juste, et ce sera toujours juste.

Ces décennies ont été en grande part dédiées à l’espoir de transformer la société dans le sens du progrès, du mieux-être, d’une plus grande justice pour tous. Un "tous" qui, dans un certain sens, diluait en quelque sorte la notion du "chacun", car il était d’abord appréhendé comme un grand collectif où s’exprimait, où s’exprime encore, l’aspiration légitime à vivre et à faire vivre la communauté fraternelle et solidaire dont je parlais à l’instant.

Finalement, le bonheur de l’homme s’entendait plus jusqu’à présent comme le bonheur des hommes. Ce distingo que je veux faire entre le singulier et le pluriel a toute son importance.

Car l’un des défis majeurs du siècle à venir, j’en suis convaincu, sera vraiment celui de l’équilibre à conquérir entre l’épanouissement de l’irremplaçable singulier qu’est chaque individu pris à part et la foisonnante maturité du pluriel qu’est une société, ou si l’on veut, une communauté, sur une échelle plus petite.

C’est bien pourquoi le nom que nous avons choisi pour cette Maison est bien celui du singulier. Maison DU citoyen et de la vie associative, et non pas des citoyens, ou de la citoyenneté, au sens des hommes et des femmes confondus et anonymes.

Considérant qu’il s’agit aujourd’hui non seulement d’affûter les instruments du débat démocratique dans la cité, de parfaire les outils et les vecteurs du dialogue, ce que nous faisons d’ores et déjà de multiples façons à Fontenay, et particulièrement avec les Conseils de Quartier.

Considérant qu’il s’agit aussi de faire à présent émerger toutes les potentialités de l’individu en offrant un champ ouvert à l’inventivité personnelle de chacun, à l’expression de sa personnalité, à la palette des talents, des savoirs, des centres d’intérêt, au partage volontaire des compétences, des connaissances et des savoir-faire.

Cette idée que nous avons de promouvoir le "chacun" dans toute la multiplicité et la richesse de ce qu’il est, non pas en opposition au "tous", et en ne versant nullement dans l’individualisme, mais en dialogue fertile avec la communauté.

Cette idée, si elle est novatrice et projette ses grappins dans le siècle futur, n’est pas neuve pour autant. Elle vient au contraire du meilleur et du plus profond de la grande tradition humaniste française.

C’est Montaigne, déjà Montaigne, qui de son 16ème siècle fut à bien des égards un grand précurseur de la pensée, et qui remarquait dans ses fameux "Essais" : "Nous sommes chacun plus riche que nous ne pensons", ou bien encore, je le cite à nouveau : "Chaque homme porte la forme entière de l’humaine condition".

Voilà quel est le sens profond, premier, la dynamique de vie, à l’œuvre dans cette Maison, où chacune et chacun des habitants de la cité peut, à titre individuel et personnel, venir exprimer sa richesse particulière, sur un mode et dans les formes qui lui sont propres.

La même démarche vaut pour la vie associative dont la créativité se trouve parfois bridée, faute d’un support plus informel que le cadre institutionnel et qui, pour déployer toutes les ressources de sa diversité d’expression, d’activités, de propositions, a besoin de la fluidité de fonctionnement et d’utilisation d’un lieu tel que celui-ci.

C’est ce qu’aucune structure traditionnelle, aussi bien pensée soit-elle, aussi souple, ouverte et démocratique soit-elle, ne pourrait permettre. Il ne s’agit pas ici de créer une opposition artificielle et stérile entre le cadre institutionnel des équipements traditionnels, lesquels ont largement démontré leur efficacité comme leur "rendement" démocratique, et ces nouveaux supports multi-dimensionnels d’une intervention citoyenne que nous voulons luxuriante, affranchie des canaux ordinaires.

Bien au contraire, les uns et les autres jouent pleinement leur rôle, leurs partitions particulières, chacun dans son registre et sa compétence, en bonne complémentarité bien comprise et donc finalement, au meilleur bénéfice ET du citoyen à titre individuel, ET des formes de vie associative qu’il décide de se donner, ET de l’ensemble de la communauté formée des habitants de la cité.

Par conséquent, c’est la conjugaison de l’ensemble des modes d’intervention démocratique, de participation civique, d’implication responsable et d’engagement individuel, c’est à dire l’ensemble des outils de l’épanouissement du citoyen particulier et de la collectivité que nous sommes capables d’inventer et de façonner ensemble. C’est cette conjugaison, dont le citoyen est à la fois le cœur et la finalité, qui donne sa chair, son âme et sa réalité à cette ambition que nous avons de fonder une nouvelle citoyenneté.

Une citoyenneté que nous mettons d’ores et déjà en actes à travers bien sûr différentes initiatives comme les conseils de quartiers, toutes les étapes d’information et de concertation avec les habitants, des actions de sensibilisation en direction des familles et des jeunes en particulier avec le projet "Bienvenue Citoyen", l’ensemble de ses initiatives, débats, rencontres édition.

J’aimerais reprendre à mon compte cette idée forte de Jean-Jacques Rousseau, qu’il exposait dans le Contrat Social : "Les maisons font la ville, mais les citoyens font la cité" car en vérité tel est notre credo, ici, à Fontenay-sous-Bois.

Je dis credo, J’aurais pu dire politique, J’aurais pu dire notre conception de la politique.

Cette conception de la politique qu’ici nous défendons avec passion, avec conviction, et qui s’apparente à celle de l’écrivain-historien Marc Bloch, lequel affirmait au début du siècle : "Notre peuple mérite qu’on se fie à lui et qu’on le mette dans la confidence".

Et c’est dans cet esprit, solidement ancré dans ce que notre histoire a de meilleur, hardiment tourné vers l’avenir, que nous affirmons notre volonté d’inscrire dès aujourd’hui dans la réalité des Fontenaysiens, et de faire vivre et prospérer demain à l’aune des défis du 21ème siècle, l’héritage de la grande pensée humaniste, celui des Encyclopédistes et des philosophes des Lumières.

À l’image de Jean-Jacques Rousseau, encore lui, qui exposait dans le Contrat Social l’idée fondamentale que nous essayons à notre tour, quelques siècles plus tard, de mettre en œuvre avec vous. Nous reprenon à notre compte ce qu’il disait : "C’est ce qu’il y a de commun dans les intérêts particuliers qui forme le lien social ; et s’il n’y avait pas quelque point dans lequel tous les intérêts s’accordent, nulle société ne saurait exister".

Avouez : quelle leçon de tolérance.

On ne peut mieux dire que le ciment le plus authentique d’une communauté, d’une société, passe par la reconnaissance de sa diversité comme sa plus grande richesse et sa plus grande force, et par conséquent par l’épanouissement, la libre floraison de cette diversité dans chacune et chacun de ceux qui la composent.

Voici, Mesdames, Messieurs, chers amis, tout ce que représente à nos yeux cette Maison du Citoyen et de la Vie Associative. Ce bâtiment est l’un des joyaux du patrimoine fontenaysien, il fut la demeure de la Mission de France, celui aussi des pères franciscains auparavant. Cette maison ne fait que perpétuer sa vocation en devenant désormais la demeure des Fontenaysiens, celle de tous et de chacun.

Nous avons voulu prendre le recul d’une année de fonctionnement de façon à pouvoir l’inaugurer avec les usagers eux-mêmes, en bonne conformité à la vocation que nous lui avons assignée. Tout au long de ces mois, où les Fontenaysiens et les associations locales ont pris possession d’elle, elle a prouvé sa pertinence, mais aussi sa vitalité et toutes les potentialités, y compris encore insoupçonnées, dont elle est porteuse.

D’ores et déjà ; de grandes choses se font dans de multiples directions. Elles se font naturellement, et comme nous le souhaitions, de façon volontaire et spontanée, à l’initiative et à la demande des usagers, et bien évidemment sous l’impulsion de l’équipe en place.

C’est ainsi que l’on peut aussi bien y trouver une exposition sur la rafle du Vel’ d’Hiv’ qu’une assemblée générale de la Croix-Rouge, une répétition d’opérette qu’un compte rendu d’expédition en Argentine et Bolivie, une réunion de locataires, des consommateurs d’UFC Que Choisir, de parents d’élèves, ou une séance de loto, une journée d’étude de la DDASS et une exposition de peinture. Ou bien encore les permanences de la CAF, et celles du Crédit Social des Fonctionnaires qui tiendra une demi-journée par semaine une permanence dès septembre prochain, la présence de l’association Ras l’Front ou une permanence assidue de ce que l’on appelle communément : les sans-papiers.

C’est dire que l’éventail des initiatives et des activités qui s’y déroulent est déjà relativement large.

Alors, bien sûr, pour ce qui est d’une Maison comme celle-ci, Maison du Citoyen et de la Vie Associative, et qui en est à ses débuts, personne ne sera étonné que ce soit les aspirations dites culturelles de nos concitoyens qui se distinguent le plus à l’heure actuelle. Encore que... Qu’est-ce qui est "culturel", et qu’est-ce qui ne l’est pas ? On peut s’interroger.

Ceci étant, les prémices de ce que nous voyons se dessiner ici, par exemple les nombreux services, d’ordre social, professionnel, technique, d’information ou de soutien, qui se mettent en place en direction des citoyens, et que cette Maison accueillera ou même accueille déjà, tout cela, cet aspect économique et social qui donc s’exprime déjà et qui doit encore se développer, augure très positivement de l’extrême diversité des centres d’intérêts qui fleuriront ici.

En bref, cette Maison ne sera pas un Centre Culturel bis, mais ce que nous concevons comme un Centre de vie et d’inventivité. Un Centre de ressources et d’animation pour un développement multidimensionnel de la vie citoyenne, civique et sociale : à la fois foyer, creuset et tremplin, ouvert aux quatre vents des besoins des citoyens, dans leur diversité.

Ceci sans a priori, sans contrainte politique d’aucune sorte.

Quelques règles, certainement, car le fonctionnement de la démocratie a besoin d’un minimum de celles-ci, ne serait-ce que pour la liberté de tous.

Et ce n’est bien sûr pas à nous de définir ces besoins. Car ce que nous voulons, c’est bien, je ie répète, inventer, créer, défricher des voies nouvelles, avec vous, avec vous tous.

Cette année d’ouverture fut donc une année riche en activités et en enseignements pour le devenir de cette Maison. Il faut saluer l’enthousiasme des usagers eux-mêmes, qu’ils animent des ateliers de danse, de poterie, le café-philo ou des permanences sociales et tant d’autres activités qu’il serait trop long d’énumérer ici. Saluer aussi l’engagement des artistes, amateurs et professionnels qui y exposent leurs œuvres, l’implication active des associations.

Mais je tiens aussi à remercier et à féliciter le Directeur de cette Maison, monsieur Jacques Dignac, et ses collaborateurs, pour ces débuts prometteurs, dont je suis sûr qu’ils apporteront de nouveaux développements, de nouveaux succès.

Nous voici donc venus au moment de la fête. Elle sera à l’image de celles et ceux qui l’ont préparée pour vous : multiple et passionnante, bien souvent surprenante. Elle sera de toutes les couleurs, de toutes les musiques et de toutes les danses, de tous les espoirs qui chantent en nous d’une vie meilleure, plus belle, plus juste et plus humaine, de toutes les aspirations qui nous habitent d’un monde plus fraternel, plus solidaire.

Nous y travaillons avec vous.

Je déclare donc solennellement inaugurée la Maison du Citoyen et de la Vie Associative... Votre Maison.

Merci, et très bonnes fêtes à tous.

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