LA RAQUETTE DE SABLE

Mars 2025

Il est une croyance fortement ancrée dans l’esprit des êtres humains : si c’est cher c’est que c’est bien, c’est bon, c’est beau ! Les bonimenteurs de la société de consommation le savent mieux que personne, et on peut rencontrer ce genre de pub sur les réseaux sociaux, où l’on vous vous vantera les vertus d’une raquette de ping à 999 dollars comparée à une raquette à 1 dollar… Un genre de pub qui ne fonctionne mais alors pas du tout avec Emeric Berruet de l’USF TT. La preuve, ce dernier rentre de Macao, où il a participé à la 5e édition du championnat du monde Sandpaper. Emeric décrypte : « Dans la discipline sandpaper, la raquette est imposée. On joue toutes et tous avec une raquette à la surface rugueuse et abrasive, similaire au papier de verre. Tout le monde démarre ainsi le tournoi sur un pied d’égalité concernant le matériel. Les pongistes peuvent être très geeks sur le matériel, avec tel type de revêtement combiné à telle essence de bois, donc c’est très intéressant à ce titre. Je joue personnellement beaucoup à plat, en puissance, avec peu d’effets, donc ça me correspond bien. » Emeric, qui évolue au niveau R2, sera sorti premier de sa poule devant un Chinois et un Russe, avant d’être éliminé en 1/16e de finale contre le n°1 de la discipline au Danemark, par ailleurs joueur professionnel de ping. Retour aux publicités comparatives : « Un bon joueur de ping arrivera toujours à bien jouer quelle que soit la raquette. Il aura toujours sa technique, sa vitesse de jambes. Mais pour les top spins avec effets spéciaux, on n’est pas non plus dans la publicité mensongère… »